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L'enjeu des fabricants de matériels, des fédérations, des comités, des écoles de ski, des sportifs..



Les fabricants de produits de sport d’hiver ont eu de belles années. Lors des « grandes » années, un #Salomon faisait progresser les sports de montagne. Dans les années 80, Salomon est le leader mondial des équipements de sports d’#hiver ; l'entreprise est sur un nuage, à cette époque, elle est un "must" en Recherche et Développement. Dans le monde entier, elle est clairement identifiée comme la marque leader du marché de l’équipement de sport d’hiver (ski alpin, ski de fond, snowboard). Si Salomon, créée par Georges Salomon en 1947, a développé au fil du temps son identité « sports de montagne », elle a su également s’adapter aux attentes du marché et aux besoins des consommateurs. La société embraye un plan de diversification très stratégique au moment ou les marchés se tendent. Georges, visionnaire, avait annoncé le devoir de se créer un chemin vers les autres saisons. Lorsqu’on parle de Salomon, on ne peut pas ignorer l’ADN de cette entreprise : innovation, performance, qualité.Les époques changent… les tendances évoluent, la recherche et développement se doit d’être plus qu’innovante.


Le réchauffement climatique frappe.


Les acteurs de la montagne doivent revoir leur modèle économique. Les skieurs des « écuries » doivent changer, les Fédérations devraient impulser… sauf que le "business as usual" prédomine. L’an dernier, sans neige ou presque, les skieurs français s’affichaient sur les réseaux sociaux lors des courses, sur les langues de glace.

Photo Pendant la première manche du slalom géant masculin de Coupe du monde d’Adelboden, en Suisse, le 7 janvier 2023. JEAN-CHRISTOPHE BOTT / EPA / MAXPPP

L'expertise des marques françaises est reconnue mondialement, notamment grâce aux athlètes qu'elles équipent.


Mais quelle doit être la communication des athlètes quand leur sport est menacé, lorsqu’ils skient sur une neige fabriquée, que les entrainements deviennent difficiles sur les glaciers à l’agonie ?


Que peut bien « raconter » une fédération aux skieurs lorsqu’il s’agit de communiquer sur une affaire de type la #clusaz ?


Que peut bien dire une Ecole de ski à ses moniteurs ou stagiaires lorsqu’ils savent que des clients poseront la question du manque de neige ?


C’est philosophiquement que les fabricants, les Fédérations, les Comités, les écoles de ski… doivent impulser le changement.


S’il est indéniable que les produits s’améliorent, que la recherche de matériaux « propres » est un enjeu, c’est moralement que ces entreprises doivent penser. Si les fabricants de skis (Rossignol, Dynastar, Salomon, Atomic…), de bâtons, de fixations ou de vêtements nés au plus près des pistes se sont progressivement déconnectés du territoire alpin jusqu’à devenir des filiales de grands groupes internationaux, la géopolitique du ski en évolution perpétuelle a changé. L’importance de l’image de marque et des « héritages »… est aujourdhui de « fabriquer de l’innovation » morale et sociale. Il est urgent que ces entreprises s’intéressent au terrain et qu’un #mind_the_planet s’installe en vrai, sur toute la chaine de valeur et d’acteurs.



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