the show must go on
- Valérie
- 4 juil.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Dimanche 29 juin – CHAMONIX -
Il fait 12 degrés à l’Aiguille du Midi. Une température consternante à 3800 mètres d’altitude.
L’air y est doux ce matin là - L’isotherme de 0 grimpe, lui, à 5000 mètres – plus haut que tous les sommets d’Europe... ...comme si la glace n’a plus sa place dans ce théâtre d'altitude.
Les bennes montent, redescendent, à cadence métronomique, chargées jusqu’à la corde de visiteurs venus de loin.
Les parkings se remplissent. Les avions décollent et atterrissent. Les terrasses sont pleines tout comme les hôtels et les locations courtes durées.
Ils cherchent et paient pour le spectacle, pour la carte postale vendue, pour une émotion suspendue au-dessus du vide.
Ils feront leur selfie.
Verront-ils les larmes silencieuses du Mont Blanc et des glaciers qui dégoulinent sous leurs yeux ?
Dans le ciel, les hélicoptères et les coucous survolent sa Majesté le Mont Blanc. Ils tournent, filment, transportent, dérangent, contemplent les neiges qui ne sont plus éternelles.
En bas, dans les bureaux vitrés, les élus et les exploitants se frottent les mains. Les chiffres seront bons. Très bons cette année.
Les courbes sont en hausse et rassureront les actionnaires. Courbes en hausse, comme l’isotherme et les températures. Dans les bureaux on parle de fréquentation, de performance, de rayonnement international. Personne ne parlera de l’effondrement en vrai à ces millions de touristes, #chamonix est une marque. On ne touche pas une marque.
Et pourtant, tout fond. Littéralement. Lentement ou trop vite. Inexorablement.
Le rideau ne tombe pas - the show must go on.
Ci dessous, le texte récité.
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